Plan de l'article
Définition : Qu’est-ce qu’un éleveur ?
Le LOOF (Livre Officiel des Origines Félines) dit : « S’il y a beaucoup de races de chats aujourd’hui, c’est grâce aux éleveurs qui, avec professionnalisme et passion, sont au service du chat et de son élevage. Leur rôle est essentiel car, ne se contentant pas de sélectionner leurs éleveurs pour garder les chats, le plus proche possible des caractéristiques demandées pour chaque race, ils assurent la vitalité et la socialisation de leurs chatons. Leur but ? Être reconnu comme un gardien des races, bien sûr, mais aussi offrir de beaux et bons chatons pour animaux de compagnie aux acheteurs qui leur font confiance. »
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Le LOOF ajoute encore les mots :Savoir-faire /Passion/Qualité
Savoir-faire : plusieurs domaines
Ce domaine est disponible dans plusieurs domaines : la felinotechnie, la connaissance du chat/homme relationnel dans les deux sens ; le souci de donner le meilleur, la capacité à supporter à la fois par la gestion économique et vétérinaire de sa reproduction. me semblait au début un peu ronfler mais très bientôt il m’a semblé très important. Concrètement dès qu’un événement important se produit, je le note sur un fichier que j’archive dans le classeur dédié à la catterie. Par exemple, mon vétérinaire m’a donné un cours sur le vêlage avec des trucs et des astuces. De retour à ma maison, j’ai noté ces éléments et je reviens assez régulièrement ces cartes !
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Passion : au carrefour de la technique et affective
L’ expérience montre que l’élevage de chats (surtout pour certaines races) est très rarement une activité rentable d’un point de vue financier. Elle ne peut donc être exercée qu’avec une dose sacrée de philosophie, d’amour de l’animal et de goût pour la technique d’élevage.
Elle doit rester une passion au risque de s’enfoncer dans l’approximatif ou le pire, le sordide. Par exemple, savoir comment passer du temps coûteux à la fatigue ou aux loisirs pour prendre soin d’un chat malade ou se préparer à un vêlage fait partie des sacrifices essentiels associés à activité de reproduction. Maladie, mort… La passion est au carrefour de la technique et de l’affectif. Il doit être présent surtout lorsque des problèmes surviennent. Quand l’un des chats est malade ou mourant, il est très difficile de vivre, mais la passion (donc le respect de l’animal) me donne l’énergie suffisante pour me lever la nuit et faire un soin ou au pire pour accompagner l’animal dans ses derniers moments de la vie.Le plus difficile est de ne pas être submergé par un affectif excessif qui n’est pas d’être submergé par un affectif excessif qui ne doit pas être submergé. rsquo ; conduit au début de mes premières années d’élevage à vouloir absolument traiter un chat malade condamné à 100%. Avec le recul, je lui ai infligé une période supplémentaire de vie douloureuse et inutile. C’était une erreur…
Qualité :
Dans le monde de l’industrie, la qualité est la capacité de remettre en question l’acquis afin d’améliorer les performances. Cela exige une connaissance renouvelée de ce qui est fait. Il est également d’avoir un bonne capacité à (re-) savoir ce qui peut être amélioré dans son élevage et enfin « ce qui est moins agréable » en identifiant les erreurs ou les anomalies de l’élevage et en trouvant des solutions à ce dernier… Le carnet de santé est ici un outil indispensable pour suivre la chronologie des conditions même bénignes que rencontrer les chats. Pour ma part, je l’utilise comme une histoire en collaboration avec mon vétérinaire. Cela permet d’éviter, par exemple, les interactions entre les traitements antipuces et vermifuges. Enfin, j’utilise beaucoup mon réseau d’éleveurs pour échanger des opinions et des conseils (Internet, expositions, forums et conférences vétérinaires) pour trouver des solutions à un problème.
Choisir la race
Avant d’embarquer, il est nécessaire de choisir la race que vous voulez reproduire. Le premier critère sera sans aucun doute le plus évident : s’amuser.
Beaucoup de livres guident le futur propriétaire. Attention : les livres ne décrivant qu’une seule race ne sont pas toujours objectifs et cachent parfois la charge de travail associé à la possession de l’animal.
Une petite visite dans une exposition et des échanges avec les éleveurs et les propriétaires nous permettent d’affiner le jugement.
Mais c’est loin d’être suffisant. En outre, il faudrait tenir compte de critères tels que :
• Temps disponible : ne prenez pas un chat qui nécessite un toilettage long et fréquent s’il n’est pas possible de lui consacrer le temps nécessaire.
• Espace disponible : un grand chat ne peut pas être utilisé comme un très petit chat. Les arbres à chat sont de dimensions très variables. En outre, il y a une litière classique pour deux chats : où en disposer ? Pensez aux chattes d’allaitement qui sont mieux isoler, malades ou de quarantaine chats, etc.
• Les moyens financiers : il y a bien sûr l’achat mais nous ne devons pas éclipser les soins vétérinaires, les aliments qui doivent rester de qualité, le coût du toilettage possible, etc.
La maintenance de base simple
Un chat persan de 1000 euros coûtera par an : ATTENTION, je n’aborde pas ici les coûts en cas de maladie/accident, de toilettage ou plus simplement de mise bas. Et si des expositions sont prévues, le projet de loi devient beaucoup plus salé.
Vétérinaire : 60 euros s’il n’y a pas de problème !
Alimentation électrique : de 200 à 400 euros
Litière 160 euros : (3kg x 52 semaines = 156 kg)
Equipement divers : 100 euros
Un budget moyen de 520 à 720 euros par an
Connaissance des
Souvent, lorsque vous commencez à reproduire, il y a une phase précoce où l’on a simplement acquis un ou plusieurs chats avec comme seul critère ses propres goûts. Sur le chemin et peut-être aussi avec les expositions au virus, nous nous retrouvons avec un petit groupe de chats de la même race. Pour passer d’un simple propriétaire à celui d’éleveur, il est important de savoir si l’on veut continuer dilettante ou si nous voulons passer à celui d’un éleveur plus structuré. Les deux situations sont totalement acceptables dans la mesure où les chats sont bien traités ! Mais ne rêvons pas si nous voulons progresser, améliorer la course et finalement gagner des concours, nous devons abandonner l’idée que le succès est le fruit du hasard…
Rester un amateur ? Rester amoureux du chat et ne pas évoluer vers le statut d’éleveur est sage si vous ne pouvez pas assumer les contraintes associées à l’élevage. Je me souviens d’un éleveur qui m’a demandé mes recettes miraculeuses pour préparer mes chats aux expositions. Je lui ai dit que j’ai utilisé beaucoup d’huile de coude… et aussi du temps. Son travail ne lui a pas permis cette disponibilité, et chaque exposition lui a apporté beaucoup de désillusion. Pour éviter ces déceptions, je pense qu’il aurait été préférable pour elle de cibler sa passion pour les chats en fonction de sa disponibilité et de ses contraintes. Deux beaux chats… J’ entends souvent « deux beaux chats ne donnent pas belle ». Ça me fait sourire parce que ça va à l’encontre de toutes les règles de la génétique. Bien sûr, nous pouvons avoir dans une portée plus ou moins beaux sujets, mais soyons Sérieux ! Plus les lignées sont remarquables, plus les éleveurs sont magnifiques, plus les chances d’avoir de jolis chatons sont augmentées.
Le plan d’élevage
Sans le dévoiler ou au contraire en la gérant très ouvertement, le éleveurs de pointe ont une ligne de conduite et de travail, il est le plan d’élevage qui comprend :
Le look de chat désiré
Dans la même norme, l’expression ou l’apparence d’un animal peut être très variable : aspect très doux, look plus sauvage ; c’est la touche personnelle de l’éleveur !
j’ai eu j’ai acheté ma première exposition masculine à un individu. Au cours d’une de ses premières expositions le juge par jauge le matou m’a dit avec raison qu’il pensait que le chat venait de « un tel affix » parce il avait le regard avec ses imperfections et ses qualités. j’ai été bluffé et depuis que je rêve de créer mon look : de nombreuses années travailler en perspective !
o Élimination de la redhibitoire
défauts
Le LOOF donne la liste exhaustive :
— toute déformation du squelette
— Annexe Xyphoïde se démarquait et fixe
— déformation visible de la queue ou des vertèbres soudées qui interfèrent la flexibilité de la queue, sauf si la norme le permet
— polydactylie (plus de 5 doigts sur chaque jambe avant et 4 à chaque patte arrière), sauf si la norme l’autorise
— toute déformation, saillie, dépression ou fissure de la boîte crânienne
— visage asymétrique, mâchoires croisées, déviation nasale
— prognathisme ou rétrognathisme (décalage de la mâchoire) ou inférieure à 2 mm
— denture incorrecte
— Langue émergée en permanence
— chat aveugle
— strabisme
— nain
— hernie ombilicale non exploitée
— anomalie testiculaire (monorchidie ou cryptorchidie) au-delà de 10
mois
Le peut effrayer mais heureusement : ces défauts ne sont pas donc fréquent. De plus, les vétérinaires sont de bonne pour déterminer si le défaut supposé peut être absorbé ou pas avec l’âge. L’éthique veut un chat qui présente l’un de ces défauts n’est pas destiné à la reproduction. Il fera le bonheur d’un propriétaire comme un chat animal de compagnie et l’avenir l’acheteur doit bien entendu être avisé du (des) défaut (s) trouvé (s). Par ailleurs, il est nécessaire d’ajouter des défauts à cette liste génétique (maladies telles que la PKD par exemple) Appréhender de la même façon…
Quand J’achète ou je vends un chaton, je prends le temps de mettre en vente Vices redhibitoires avec l’ancien ou le nouveau propriétaire. Si un défaut est trouvé, le chaton n’est plus considéré comme apte reproduction et dans la mesure où sa santé n’est pas engagée il ravira une famille en tant que chat animal de compagnie.
Enfin Je surveille surtout les chatons de mes géniteurs essayer de savoir si tel ou tel défaut vient de l’un des deux parents ou la mise en commun de gènes qui s’expriment ensuite.
o le Critères de couleur (le le plus simple)
Le La plupart des éleveurs travaillent sur la couleur de leurs chats et parfois même se spécialiser dans certains d’entre eux. Le est perceptible à première vue et donne la vue d’ensemble de l’animal. Par ailleurs, c’est le critère (le plus souvent) le plus facile à travailler parce que génétiquement assez bien connu. Le jeu est de définir précisément sa couleur pour chaque chat (cette qui n’est pas toujours très simple dans les premières semaines de vie).
Parfois certaines couleurs ou caractéristiques ne sont pas exprimées : qui sont présents, ils sont génétiquement transmis et potentiellement transmis. Il est intéressant de bien savoir. Le respect attentif des résultats des protubérances permet une assez bonne connaissance du génotype de chaque Reproduction (pour simplifier le catalogue des gènes portés par l’animal). Par exemple, un chat noir a donné naissance à un Chaton bleu : elle porte un gène de dilution…
j’ai parfois lutté pour définir la couleur d’un chaton. Même avec un bonne connaissance du patrimoine génétique des parents, il a été cas où j’ai été perplexe. Les expositions ont permis de soulever quelques doutes, mais soyez prudent parce que l’éclairage dans les expositions et les stands des jugements n’est pas toujours très bon et peut attirer un très bon juge. Enfin, en dernier recours, il y a possibilité de faire des tests génétiques ou d’effectuer certaines mariages sages qui soulèveront le doute.
o Le gestion des critères physiques
L’ éleveur doit connaître le niveau de sa race sur le bout des doigts. Nous avons organisé un concours lors d’une exposition où nous avons demandé au public de voter pour le plus beau chat. Et c’est l’un des chats qui ont fait le meilleur en spectacle que le public a choisi. Ma conclusion est que la norme donne à l’animal un physique équilibré et esthétique, il préserve la race de certains défauts nocifs pour la santé des chats !
Le critères standard concernent : démarche générale, tête, nez, yeux, oreilles, cou, pattes, forme du corps, queue, fourrure. Chaque chat de race pour chacun de ces a des points forts dans rapport avec la norme et malheureusement faiblesses.
L’ éleveur s’inquiète de connaître (notamment pour ses éleveurs) la carte d’identité de l’animal du point de vue de ces critères.
Pour ce faire, il a son regard, les conseils d’autres éleveurs et enfin des expositions où la confrontation avec un juge et d’autres éleveurs est une source indéniable d’information. Si un chat dans dix jugements a sept fois des remarques négatives sur la forme de son museau et huit fois félicitations pour sa morphologie, c’est parce qu’il est nécessaire d’épouser un chat qui corrige les défauts de son museau et préserve la qualité de sa morphologie ! Les chatons obtenus devront satisfaire plus les goûts de l’éleveur…
Pour mon partage, j’utilise un tableau (sur mon PC) où je note pour chaque chat et pour chacun des critères de la norme mon appréciation par une lettre (A à D). Cela me permet de formaliser cet acquis. J’essaie de le tenir à jour régulièrement et incorporer aussi la capacité qu’un chat peut avoir à transmettre ses qualités à ses descendants (voir ci-dessous).
o Le transmission des qualités désirées
UN chat peut être absolument magnifique, mais avoir des difficultés dans transmettre ses qualités physiques. L’observation est une fois toujours fondamentale. Le plus souvent, la qualité des lignées de L’élevage est une garantie de stabilité génétique : aura une forte probabilité d’exprimer les qualités des parents.
Quand nous achetons un chaton, un regard sur les frères et sœurs donnent déjà une indication.
UN La litière non homogène est un signe d’instabilité génétique (génotype trop varié donc pas « fixe »). Enfin, il arrive que certains mariages ne sont pas couronnés de succès, la mise en commun de patrimoine génétique des parents révèle alors défauts.
JE compléter mon tableau avec pour chaque critère de la norme un transmission de la colonne des qualités. Si un mâle par exemple m’a le plus souvent donné chatons au museau impeccable ; cap muselière/transmission I mettrait un B (ou un A si tous ses progéniture avait un museau impeccable !) et si j’avais une proportion nez élevé un peu hors de la norme, je l’attribuerais un D. Cela peut semble très école, mais quand vous arrivez à une douzaine chats, ça aide !
Par ailleurs, ce tableau d’analyse est un guide très sérieux pour
— organiser les futurs mariages
— choisir les femmes ou les hommes pour
acheter
Pour certains ce tableau est superflu soit parce qu’ils possèdent peu de chat, soit parce qu’ils ont une bonne connaissance et la mémoire de leurs chats…
o Le Équilibre les qualités acquises, les axes d’effort et le look désiré
Démarrage connaissance des défauts et des qualités de mes chats, puis essayer d’identifier leur capacité à transmettre (ou non) qualités et défauts, il me permet de définir des axes de l’effort. Je prends en compte en plus le look désiré qui personnaliser mon élevage. Avec ces réalisations, j’essaie de programmer sur plusieurs années (habituellement 3) mariages I compter faire, les achats que je vais effectuer, ou les critères des chatons qui Je vais essayer de le garder. C’est mon plan d’élevage.
Cette se tourne parfois vers le puzzle. « Lady nature » nous réserve surprises qui bouleversent cette mécanique aimerait huilé (dans la déception comme dans le succès !).
Le les éleveurs qui ont « échangé » disent qu’il faut 15 ans pour créer une lignée. Et le plus difficile, c’est de préserver l’acquis ! Je conclus que nous avons besoin d’une bonne dose de réalisme et d’abnégation pour se lancer dans cette aventure. Mais il fait aussi l’intérêt de la chose parce que chaque année apporte sa part de connaissances et des événements. Et le progrès parce que ici les échecs sont féconde.
o Choix des lignées et du bétail
Nous choisir les chatons que nous voulons acheter selon la lignées et l’apparence du chaton. Il y a :
• le prestige de la lignée (garantie de qualité)
• ce que la lignée apporte physiquement (par exemple ci-dessus la tête notoirement bon),
• la gravité du travail de l’éleveur (qui peut être différent de la lignée…)
• le regard de ses éleveurs qui correspond à mes goûts personnels.
Cette s’applique principalement aux critères physiques.
Le caractère du chat qui est souvent liée aux conditions de reproduction dans ses premiers mois de vie. Ce point est particulièrement important quand il s’agit d’un chat destiné à des expositions. Il doit alors être facile à nettoyer et à manipuler, adapté pour le transport. L’élevage familial est assez souvent le gage de bon caractère.
Enfin, il n’est pas nécessaire de cacher que ce choix est également conditionné par les conditions de vente : le prix, les termes du contrat de vente, la relation avec l’éleveur concerné, la situation sanitaire supposée du bétail.
Le les contrats qui accumulent des clauses restrictives posent problème. Soit les clauses ne sont pas respectées et la relation entre la vendeur et acheteur se détériore, c’est-à-dire que les clauses sont respectées et il n’y a plus d’intérêt à acheter un tel chat tant elle l’utilisation est un problème. Pour garder une certaine tranquillité à l’esprit, j’évite ce genre de transaction à moins que je ne sois sûr de être en mesure de se conformer aux termes du contrat
Même si une clause est abusive, sa non-conformité donne au vendeur une argument pour dénigrer le bétail qui ne respecte pas le contrat établi. Le monde félin est restreint et certains ont un parent puissance de nuisance !
Mes critères de choix tant pour un chaton que j’ai l’intention d’acheter ou de garder (si né à la maison) sont le fruit d’une approche très technique, de mes goûts en général et surtout à la fin d’un favori…
L’ importance du réseau de relations
Partager votre passion est essentiel. En premier lieu, il y a le contexte chaleureux et convivial. Mais elle permet également de nombreux échanges sur des sujets très techniques (alimentaire, vétérinaire). Le partage de nouvelles connaissances est essentiel et Internet est un atout précieux dans ce domaine (parfois dangereux s’il est utilisé à mauvais escient !).
Grâce à Internet, lors des Forums, j’ai été averti de l’arrivée de nouveaux traitements vétérinaires et j’ai donc pu résoudre des problèmes auparavant insolubles. Grâce aux informations recueillies lors de conférences vétérinaires organisées par les fabricants alimentaires, j’ai amélioré ma connaissance des maladies félines et amélioré l’organisation sanitaire de la chatterie ; j’ai pu mettre en place des règles d’hygiène mieux adaptées à ma structure.
Les échanges de vues avec d’autres éleveurs permettent de se faire une bonne idée de la qualité des lignées, de certains éleveurs et aussi de rester vigilants à la recherche d’un chaton aux caractéristiques bien définies.
La création de la chatterie du site a permis d’élargir ce réseau et de sensibiliser le public au travail réalisé dans l’élevage. Il sert également de vitrine spécialement pour les naissances (possibilité de vente) et nous permet de diffuser largement nos coordonnées.
Bref, sans être opportuniste, il est très important si nous voulons progresser pour investir dans la relation et savoir échanger des informations.
Le monde de l’élevage félin est un monde de passionnés mais un monde très diversifié où se rencontrent : techniques vétérinaires, savoir-faire individuel (toilettage, éducation, gestion), concours collectif (exposition), entreprise/management (vente de chattes/gestion de la chatterie).
C’ est une communauté où tout le monde peut contribuer même si les rivalités naturelles sont stigmatisées par la concurrence dans les expositions ou lors de la vente de chatons.
« Le félin du monde est pourri » c’est ce que nous entendons parfois dans l’exposition… Le monde félin est un monde de compétition (exposition), d’argent (vente de chatons) et enfin de passionnés (le ton monte vite !). C’est à l’image de la société : ni mieux ni pire…
Et comme la passion amplifie la perception des événements, nous arrivons parfois à situations tendues ou cocasses entre certains éleveurs, le plus souvent pour les broutilles ! Par ailleurs, certains ne savent pas comment garder une certaine réservation sur les forums Internet et oublier que le Web est un véritable lieu public très indiscret…
Expositions
Qu’ est-ce qui pousse un éleveur à aller à l’exposition ?
1. La joie qu’il ressent de trouver des amis et de s’amuser
2. obtenir des titres pour ses chats
3. Faire un podium et avoir une bonne ruée d’adrénaline
4. savoir ce qui vaut ses chats : l’opinion d’un juge, les remarques d’autres éleveurs
5. Besoin de vendre un chaton
Ce qui fait qu’un éleveur ne va pas
1. Coût global de l’exposition
2. Pas de chat en bon état ou chats indisponibles
3. Distance du lieu d’exposition et de fatigue
4. Qualité, organisation et renommée de l’exposition
5. Temps de l’année (naissances de chaton et jours fériés)
Avant d’inscrire un chat pour une exposition, l’éleveur émet tous les points ci-dessus. Mais un éleveur qui ne (ou peu) expositions sera peu ou mal connu. La presse spécialisée ne sera pas intéressée par son travail et enfin son réseau de relations sera réduit. En bref, pour vivre et évoluer, vous devez exposer un minimum et savoir choisir vos expositions avec intelligence.
L’ exposition est un moment de confrontation lors des jugements et avec le regard porté par les éleveurs et le public sur son chat ainsi sur son travail. Si la louange est encore bien acceptée, la critique peut parfois être plus difficile à digérer. Je pense que la seule méthode est de prendre du recul et de considérer chaque opinion sur l’animal comme une touche à une image émergente. La couleur de la peinture n’est pas celle du trait du pinceau, mais la couleur donnée par la vision globale. De plus, les conseils sur les mariages sont toujours bons à entendre même s’ils ne sont pas suivis d’effet.
L’ exploitation des résultats doit se faire avec humilité et objectivité. Une exposition où vous « marchez » bien fournit une euphorie naturelle. La propension à avoir la « grosse tête » est assez répandue. Mais heureusement, le soufflet tombe assez rapidement soit avec le temps, soit lors d’une exposition inconfortable suivante. Parce que l’exposition est toujours faite par deux : le chat et son propriétaire. Pour réussir, les deux doivent être à leur meilleur niveau. Et ce n’est pas toujours le cas…
La tricherie est parfois évoquée dans l’exposition. Dans les jugements traditionnels, en tant qu’éleveur ou secrétaire, je n’en ai jamais vu. Il existe probablement. À mon avis, tout ce qui est fait sur un chat et qui ne nuit pas à la santé de l’animal, qui ne vise pas à dissimuler un défaut peut être considéré s’il met en évidence le chat.En outre, nous ne pouvons pas empêcher les juges, les éleveurs et les organisateurs de construire des relations plus ou moins amicales (c’est normal et très en bonne santé parce que n’oublions pas qu’il est un passe-temps et la passion !) mais de là pour dire qu’il y a systématiquement des « arrangements entre amis » qui fait partie de la légende urbaine… UN suspicion de tricherie est aussi l’explication de la plus facile à un désordre dans l’exposition : mon chat a été mal classé parce que « bien sûr » d’autres triché mais « bien sûr » j’étais le meilleur. (sic) Dire comme il est mieux compris le ridicule de certaines déclarations rapides et prématurées. Errare Humanum est, l’homme reste perfectionnable…
Gestion quotidienne
La gestion d’un bétail est conforme à la durée. Nous faisons une sorte de planification d’activité chaque année pour optimiser :
— mariages : quelles femelles avec lesquelles les mâles et à quelle période (pour permettre aux femelles de se remettre physiquement du dernier vêlage ; maximum un par an…)
— quel chat doit être stérilisé compte tenu de son âge, le nombre de litière.
— les chats qui seront particulièrement présentés dans l’exposition (titres à obtenir, conditions)
— à quelles expositions allons nous déplacer ?
La direction doit prendre en compte, en outre, sur une base quotidienne :
— le gestion des vaccinations
— hygiène animale et toilettage
— préparation aux expositions : comportement des chats présentés/toilettage adapté et organisé bien avant l’exposition.
Enfin, j’essaie de libérer du temps pour socialiser les chatons nés à la maison tous les jours. La manipulation précoce, l’apprentissage du toilettage et des soins quotidiens donne de bons résultats.Pour préparer les chats aux jugements, je manipuler les chatons assez tôt comme on le ferait sur une table de jugement. Dès que quelqu’un passe à la maison, et après une bonne désinfection, je encourage le visiteur à animaux de compagnie chats.Toilettage chats destinés à des expositions est une entreprise quotidienne qui atteint son maximum un mois avant le premier concours et dure toute la période où le chat sera présenté.
Solde financier
À moins qu’elles ne disposent d’énormes revenus, la survie de la chatterie est conditionnée par l’équilibre entre ses coûts d’exploitation, ses ressources internes et l’effort financier qui peut ou veut fournir.
Investissements futurs sont :
— essentiel (remplacement d’une boîte de transport cassée),
— ou nécessaire (achat d’un séchoir adapté au toilettage)
— soit superflu mais appréciable (un bel arbre à chat « luxe » pour décorer le salon !).
La gestion des priorités en tant que « père de famille » est nécessaire.
Après quelques mois d’opération, nous pouvons évaluer les coûts récurrents (liés au nombre de chats) et les dépenses exceptionnelles.
Si tous les chatons sont vendus, nous devrons considérer 9668 euros/12 ~ 800 euros prix moyen par chaton si vous voulez équilibrer le budget !
En réalité, le prix de vente moyen des chatons n’est pas toujours à ce niveau et cette image idyllique ne prend pas en compte les inpondérables de la santé ou des investissements matériels pour améliorer la vie de nos chats…
De plus, si l’on considère qu’un chat vit 15 ans et qu’il rencontre statistiquement un problème de santé en moyenne dans sa vie, la gestion de la chatterie doit comprendre l’achat de nouveaux chats (remplacement des retraités et renouvellement du patrimoine génétique) et la prise en charge des risques pour la santé…
En effet, un calcul rapide montrerait que le minimum pour une chatterie pour réduire ses coûts autant que possible par rapport à ses ressources est un groupe théorique de chats composé de deux mâles et six femelles reproductrices, ce seuil d’optimisation permet également d’initier au moins un travail de sélection, à minimiser les risques pour la santé inhérents à la vie de groupe.
Le plan d’élevage est limité par le problème des finances car il est évident que sans ces contraintes et avec une bonne technique les horizons émergent ! Lors de conférences vétérinaires, j’ai maintenu que lorsque le groupe de chats augmente le risque de développer des maladies augmente très rapidement avec le nombre. Si nous restons en dessous de 15 chats, le risque reste gérable. Au-delà de cela, il grandit rapidement. Pour réduire ce phénomène, nous pouvons diviser le groupe et répandre les chats dans des locaux (mâles d’un côté, les femmes enceintes ou allaitantes de l’autre, et enfin le reste du groupe dans la dernière pièce). En tout cas, plus le groupe est important, plus l’hygiène et la prévention doivent être suivies rigoureusement… La mise à jour de la documentation réglementaire exigée par la taxe sur les services et la DSV permet d’identifier correctement ces postes de dépenses.
Constatation
Pour ceux qui veulent se lancer dans l’élevage : allez-y, mais toujours en respectant le bien-être de l’animal. Il y aura des joies et des déceptions mais à la fin un besoin viscéral d’être entouré de chats…
Ceux qui hésitent devront réfléchir attentivement parce que l’entreprise consomme beaucoup d’énergie. Ceux qui ont l’intention de gagner beaucoup d’argent là-bas devront passer leur chemin.
Et à tous les autres, visitez une exposition félin : au risque d’attraper les virusoféleveurs…